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Les excès

Lorsqu’une personne subit un traumatisme après une agression ou des violences à caractère sexuel, certaines attitudes de cette personne peuvent changer. Les changements peuvent être plus ou moins visibles, mais ils sont néanmoins présents. Fréquemment, le mal-être causé par l’agression ou les violences se manifeste par des comportements excessifs générés par des façons de penser déraisonnables, des mécanismes de défense exagérés.


Pour certaines personnes, cela se traduit par une augmentation des portions de nourriture. En mangeant plus, on prend du poids, on sent qu’on a un physique moins intéressant. Certaines peuvent trouver du réconfort dans le fait que les autres ne les regardent plus. Elles ne se sentent plus en danger.


Chez d’autres, on diminue considérablement ce qu’on mange. Certaines sentent alors qu’elles prennent de moins en moins de place, qu’elles disparaissent. Elles sentent que plus personne ne les voit et qu’elles sont enfin en sécurité.


D’autres encore engourdissent leur mal-être par l’alcool et la drogue. Être dans le brouillard leur fait sentir qu’elles ont moins mal. Plusieurs mettent de cette façon les autres à distance parce qu’elles croient qu’en les éloignant, elles sont plus à l’abri. Elles se disent que si elles les perçoivent de manière diffuse, eux aussi les perçoivent ainsi.


De nouveaux athlètes se découvrent également. Certaines commencent à faire du sport compulsivement. Elles peuvent se dire : « C’est bon pour la santé. Un esprit sain dans un corps sain ». Toutefois, elles ne s’entraînent pas deux ou trois heures par semaine, mais trois ou quatre heures par jour, tous les jours. Elles peuvent sentir que les hormones sécrétées leur font du bien et qu’elles en ont besoin pour fonctionner. Ces comportements athlétiques ne sont pas obligatoirement négatifs mais, chez celles qui ont beaucoup d’autres responsabilités, ce besoin de sport peut causer de l’épuisement, et au final, le moral ne va pas mieux.


En tant qu’intervenantes, on constate fréquemment tous ces comportements excessifs. La survivante tente par divers moyens d’abaisser son stress en utilisant des activités ou des habitudes qui la soulagent à court terme. Néanmoins, à long terme, elles lui sont nocives.


Ce qu’elle essaie de faire, en fait, c’est fuir. Se sentir mal dans sa peau, dans sa tête lui est trop pénible. C’est pourquoi il est important de demander de l’aide rapidement. Si vous êtes une survivante, rappelez-vous que vous n’êtes pas responsable de ce qui s’est produit et que vous méritez d’obtenir de l’aide pour gérer la souffrance qui découle de ce que vous avez subi. Parler de la situation avec un professionnel, avec une amie, avec son conjoint ou un membre de sa famille en qui vous avez confiance pourra vous aider.


De plus, notre organisme est là pour vous. Nous sommes des professionnelles à l’écoute qui vous outillerons pour retrouver un équilibre dans votre vie.




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